Première compagnie au Québec et au Canada spécialisée dans les marionnettes géantes, le Théâtre Sans Fil (TSF) a été très populaire. En plus d’un répertoire de contes et légendes pour adultes, il a fait figure de pionnier dans l’adaptation du genre britannique de la fantasy, avec Le Hobbit et Le Seigneur des anneaux. Le TSF a marqué la mémoire par des décennies d’ambitieuses tournées mondiales, réunissant des millions de spectateurs, dans vingt-cinq pays, sur quatre continents.
Le Théâtre Sans Fil est né dans la vague de la création collective, avec des étudiants de l’Université du Québec à Montréal : Bernard Larin, Claire Ranger, Jean-Marc Rochon, Josée Rochon et l’instigateur du projet, André Viens. Les professeurs qui les influencent directement sont le marionnettiste Pierre Régimbald et le metteur en scène d’avant-garde Rodrig Mathieu[1]. Les cinq étudiants créent d’abord L’araignée en janvier 1971 à l’université, comme exercice public, avant de le rejouer l’été, notamment au Festival d’art dramatique régional, au Grand Théâtre de Québec. Leurs marionnettes de moins d’un mètre s’inspirent de la tradition du bunraku, avec manipulation à vue. L’araignée est une adaptation d’un conte japonais, qui comprend des segments de parodie de nô, l’ensemble se voulant une exploration des traditions théâtrales nippones. Le TSF en conservera certains aspects avec des marionnettes à tiges, l’importance des tissus et une manipulation à vue discrète (les interprètes étant dissimulés dans le costume du personnage ou portant une cagoule et des vêtements noirs[2]).
Le Seigneur des anneaux, Théâtre sans Fil, 1985. Fonds AQM, Montréal.
Une troupe de création collective : explorations et engagement (1971-1976)
Le groupe devient une troupe de créations collectives en marge de leurs études, grâce à une série de petites subventions de démarrage d’entreprise, ce qui rend possibles des dizaines de représentations en tournée, pour plusieurs créations, pendant trois ans. Ils établissent leur atelier de confection et de répétition à Longueuil. D’une façon paradoxale comparable à «l’absence» d’autorité dans d’autres troupes de l’époque, comme le Grand Cirque Ordinaire, Jean-Marc Rochon est officiellement le directeur et le porte-parole du TSF dans les journaux, mais toutes les décisions artistiques sont, en théorie, prises par les cinq cofondateurs.
Les artistes du Théâtre Sans Fil explorent d’autres sources, traditions et techniques qui les aident à définir leur propre style et à raffiner leurs techniques. Pour les deuxième et troisième créations, ils réalisent des marionnettes de taille humaine ou surdimensionnées (entre 1,80 m et 3 m)[3]. Hé Zop (été 1971), parodie des fables d’Ésope, s’adresse à un public adulte qui, s’il apprécie la beauté des marionnettes, ne comprend pas la pièce. Avec Monsieur Mockingpott (été 1972), librement adapté de la pièce de Peter Weiss sur l’exploitation économique, ils font un virage vers la limpidité du propos, en réduisant les paroles au maximum, pour se concentrer sur les actions non verbales des personnages[4]. Ce tournant engagé est toutefois bien modéré au regard des radicaux de l’époque. Même dans cette phase, ils se soucient de la dissimulation des marionnettistes, cherchant moins la distanciation critique du public que son émerveillement devant leur ingéniosité technique.
En décembre 1972, Les Jeux sont faits est une parodie des Jeux olympiques (prévus pour 1976) et du discours des politiciens sur ce grand projet. Une technique complexe et des marionnettes trop lourdes pour une seule personne nécessitent d’agrandir l’équipe. Six recrues s’ajoutent à la manipulation ou comme machinistes, ainsi que Marielle Bernard comme quatrième coscénariste, avec trois des cofondateurs, Claire Ranger, Jean-Marc Rochon et André Viens. L’écriture des dialogues et paroles de chansons est confiée à l’externe à Yollande Villemaire et Claude Beausoleil.
Parmi les nouveaux membres de la fin de 1972, Jacques Trudeau rejoint le noyau de création collective à la production suivante, Épopée visuelle 5. Il fera l’essentiel de sa carrière de marionnettiste au TSF. Entièrement sans paroles, Épopée visuelle 5 est joué devant un public anglophone au Playwright’s Workshop en mars puis, à l’automne 1974, dans le cadre d’une série de représentations réservées à un public francophone des premières années des écoles secondaires, au Théâtre du Gesù, à Montréal. C’est un spectacle sans fable linéaire, qui illustre les valeurs traditionnelles du Québec sous un jour critique. En plus de l’avoir produit après la fin des subventions de démarrage, le TSF subit la censure de la Commission des écoles catholiques de Montréal, qui interdit le spectacle, y voyant une attaque contre la morale[5].
André Viens et les marionnettes de Contes de la tente des vapeurs, 1977. Fonds AQM, Montréal
Devenir une compagnie de création reconnue (1976-1979)
En 1977, le TSF renonce à la création collective et forme une équipe permanente hiérarchisée de cinq marionnettistes et deux techniciens, complétée par des pigistes[6]. La compagnie obtient un premier soutien du Conseil des Arts du Canada. Pour Ciel bleu prend femme (1977), la tâche d’adaptatrice d’une légende Ojibways est confiée à Marielle Bernard, tandis que les deux cofondateurs restants, Claire Ranger et André Viens, assument la mise en scène. Puis, André Viens deviendra le seul directeur artistique et metteur en scène, après une deuxième adaptation d’une légende autochtone, celle de la création du monde selon les Tsimshians, Le corbeau blanc (1978), également mise en scène en tandem.
Peu avant son départ, Claire Ranger publie le « Manifeste du Théâtre Sans Fil », qui décrit les choix et priorités de la compagnie : défendre l’importance de l’imaginaire et de l’émerveillement, et convaincre que les marionnettes s’adressent aussi au public adulte. Le moyen d’y parvenir est alors la tournée au succès croissant des Contes de la tente des vapeurs (1978), un spectacle de légendes autochtones dans lequel s’inscrit Le corbeau blanc, que le TSF choisit de travailler longuement pour sa valeur onirique et imagée. Leur première percée hors du pays, en 1980, a lieu au Festival mondial de la marionnette à Washington. Pour faciliter la traduction vers l’anglais, le TSF opte pour des voix préenregistrées, exclusivement narratives, ce qui règle un problème d’acoustique récurrent dans les créations antérieures.
Des géants inspirés de romans fabuleux (1979-1992)
Durant les années 1980, les créatures fabriquées par le TSF grandissent jusqu’à quatre mètres et se font plus nombreuses et plus audacieuses, avec des effets spéciaux et des équipes elles-mêmes de plus en plus grandes. Plus jeune de quelques années, le Théâtre de la Dame de Cœur, fondé en 1975, explore d’autres audaces techniques avec des marionnettes géantes, qu’il présente surtout en plein air dans son domaine d’Upton, en Montérégie, où il s’établit en 1978. Quant au TSF, il mise davantage sur les représentations en tournée, ce qui se confirme avec les adaptations de deux romans de Tolkien. Le Hobbit (1979), mis en scène par l’adaptatrice du texte, Marielle Bernard, et par André Viens, comportait 48 marionnettes pour cinq marionnettistes. Pour Le Seigneur des anneaux (1985), adapté par Antonine Maillet et mis en scène par André Viens, 75 personnages étaient animés par 12 personnes. D’autres créations s’ajoutent par la suite, mais ce sont surtout avec ces deux spectacles, traduits en plusieurs langues, que la compagnie voyage en Amérique, en Europe, en Asie et en Afrique. Le Hobbit atteint la millième représentation en 1994, et aura dépassé la 1500e après sa dernière, en 2011. Dans certains pays comme le Mexique, le TSF est, avec Le Hobbit en 1994, la première compagnie théâtrale québécoise à y organiser des tournées[7].
Le Hobbit, Théâtre Sans Fil, 1979. Fonds AQM, Montréal
Dans les deux créations d’après Tolkien, le public est placé dans le point de vue des protagonistes, avec un Bilbo et un Frodo qui ont la taille d’hommes réels, qui côtoient un vieux magicien humain, des elfes ou des orcs surdimensionnés, et des créatures plus grandes encore. Le TSF déploie de nombreux effets spéciaux et investit dans la machinerie scénique. Par exemple, le clou du spectacle dans les deux pièces est une marionnette gigantesque suspendue aux herses — un dragon dans Le Hobbit et un aigle géant dans Le Seigneur des anneaux — qui s’envole depuis l’arrière-scène et semble foncer droit sur le public[8].
En 1989, Antonine Maillet s’attaque à une relecture des romans de Rabelais, Gargantua et Pantagruel, dont les personnages de géants sont l’occasion de concevoir des marionnettes dont la taille est, cette fois, à une échelle triplée par rapport aux marionnettistes. Il ne s’agit pas d’une version théâtrale du contenu des romans, mais plutôt d’une revue humoristique de l’actualité québécoise en empruntant au grotesque rabelaisien[9]. Le spectacle ne connaît qu’une seule tournée, en France, au Printemps des comédiens de Montpellier, puis à Pézenas et à Lavérune, en 1991.
Miser sur les clés du succès : le spectaculaire, la musique et le jeune public (1992-2014)
En 1992, pour souligner son 350e anniversaire, la Ville de Montréal coproduit avec le Théâtre Sans Fil un spectacle en plein air à grand déploiement, Le grand jeu de nuit, qui célèbre et raconte l’histoire de la ville en 22 tableaux. Joué sur le parvis d’église devant la Place d’Armes, sur une cinquantaine de mètres de large, c’est un tournant scénographique pour la compagnie. À partir de ce projet, André Viens confie la direction de la conception visuelle de tous les spectacles du TSF au scénographe Michel Demers, déjà impliqué depuis 1982 dans la conception des marionnettes, décors, accessoires et effets spéciaux de la compagnie. À la mesure de la hauteur des édifices, plusieurs des personnalités historiques, comme Maisonneuve ou Durham, apparaissent comme des personnages, visages ou objets allégoriques qui se meuvent dans la nuit urbaine, de huit à dix mètres de haut. En incluant des marionnettes-machines et des chorégraphies de groupes parmi une équipe de 45 artistes en scène, plus une quinzaine de figurants, ce spectacle rappelle ceux du Royal de Luxe (Nantes, France). Un cycle de représentations supplémentaires ne suffit pas, en août 1992, et une deuxième édition est présentée au Champ-de-Mars à l’été 1993.
Le TSF savait déjà que l’un des secrets de leur succès populaire était la composition musicale : celle de Pierre Voyer pour le Hobbit, puis de Jean Sauvageau pour Le Seigneur des anneaux, avec paroles de chansons de Pierre Voyer. En 1992, Le grand jeu de nuit est le début d’un cycle de productions dont la composition musicale est signée par Jean-François Léger, qui s’ajoute à Voyer et Sauvageau comme collaborateur récurrent. La fresque compte une majorité de manipulateurs-musiciens, qui forment parfois une fanfare dont les cuivres évoquent les fusils du 18e siècle. La musique du spectacle, principalement enregistrée, bénéficie d’une sonorisation à la fine pointe de la technique.
Après plus de vingt ans d’activités, le TSF produit une première pièce destinée au jeune public, Jeux de rêves, en 1992. L’écrivaine spécialisée pour la jeunesse Henriette Major, assistée d’André Viens, y fait son apprentissage de la dramaturgie de marionnettes en passant par un processus d’enquête en collaboration avec des écoles, pour collecter des récits de rêves chez plus de 500 enfants[10]. Major en tire une pièce où les chambres des deux jeunes protagonistes sont hantées ou enchantées tour à tour par des créatures imaginaires parmi les plus populaires (licorne, sorcière, vampire, génie, loup[11]…).
Vidéo Le Grand Jeu de Nuit – Théâtre Sans Fil (1992)
Avec Jean-François Léger comme compositeur, mais aussi comme chanteur et musicien en scène, André Viens se lance dans un spectacle de théâtre musical lorsqu’il accepte une offre de coproduction internationale en Écosse. The Crown of Destiny est joué à Édimbourg, au Scottish International Children’s Festival (mai 1995), l’organisme coproducteur. La version française, La couronne du destin, célèbre les 25 ans de la compagnie à la salle Pierre-Mercure de l’UQAM en novembre 1995. Sur le plan de la sonorisation, Léger amène au théâtre un savoir-faire et des moyens qu’on ne trouve à l’époque « que dans les concerts rock ou les musicals à gros budget[12] ». Henriette Major s’inspire de l’histoire de l’Écosse médiévale et de ses légendes folkloriques, peuplées d’elfes et d’ogres, dans une scénographie de Michel Demers. Sont plongés dans cet univers féerique Tom, un compositeur de musique électro du monde réel, et Katie, sa fille, qui deviennent respectivement un troubadour et un gnome[13]. Le public adulte et les enfants de neuf ans et plus disposent ainsi de deux alter ego pour entrer dans le merveilleux, dans un univers sonore de cornemuse, harpe celtique et chant traditionnel écossais. Ce spectacle tout public et Jeux de rêves sont, après Le Hobbit, les œuvres du TSF les plus traduites et les plus longtemps diffusées en tournée, respectivement jusqu’en 2009 et 2010.
Le TSF enchaîne ensuite avec des partenariats locaux et interdisciplinaires, du côté des opéras à public familial, en commençant par une collaboration avec Charles Dutoit, alors directeur de l’Orchestre symphonique de Montréal. Le programme double intitulé Ravel (1999) comprend le Boléro en lever de rideau suivi de L’Enfant et les sortilèges. Également dans l’univers de contes, la musique d’Hansel et Gretel (2000) est adaptée par Jean-François Léger, d’après l’opéra d’Humperdinck, pour l’Orchestre Métropolitain de Montréal, sous la direction de Yannick Nézet-Séguin. Ravel est rapidement rejoué avec bande sonore, contrairement à Hansel et Gretel, qui tourne avec les interprètes de l’Orchestre Métropolitain jusqu’en 2009. En janvier 2014, le conte musical Le chat et le gondolier, mis en scène par Claire Gignac des Productions La Nef, avec André Viens comme codirecteur artistique, est présenté au Musée des beaux-arts de Montréal, en marge d’une exposition de peintures vénitiennes de la Renaissance. La même année, il est rejoué en tournée dans les Maisons de la culture et l’on publie un livre-disque du texte et de la musique composés par Suzanne De Serres.
La Caserne Létourneux et les difficultés du modèle de la tournée (2004-2014)
Le succès du Théâtre Sans Fil et les ressources ambitieuses qu’impliquent plusieurs de ses œuvres mène à son déménagement depuis Longueuil vers un lieu de création et de diffusion montréalais, un édifice patrimonial restauré à grands frais de 2000 à 2003, la Caserne Létourneux, dans l’est de la ville de Montréal. De 2004 à 2011, ce lieu, partagé en location avec d’autres organismes, a représenté un gain structurant, mais éphémère, pour les marionnettistes[14].
Pour son dernier spectacle à titre de metteur en scène, André Viens adapte et met en scène Le royaume des devins, d’après le roman de Clive Barker. L’œuvre de Barker s’inscrit à la fois dans le genre de la fantasy, donc dans la magie et le merveilleux qui ont fait le succès du TSF, mais aussi dans le genre de l’épouvante. Créé pour l’Halloween 2006[15] dans un chapiteau du Vieux-Port de Montréal, le spectacle est réservé à un public adulte, de 16 ans et plus. André Viens aura défendu la pertinence des arts de la marionnette pour d’autres publics que les enfants et les familles jusqu’à cette dernière production. Elle était encore en tournée internationale en 2010, en parallèle des succès antérieurs, Le Hobbit et Jeux de rêves.
Néanmoins, les activités de la compagnie, très axées sur la circulation mondiale de son répertoire, répondent plutôt mal à la logique de financement du théâtre au Québec, qui exige de concevoir beaucoup plus régulièrement de nouveaux spectacles. Pour ce motif, les organismes subventionnaires retirent graduellement leur soutien au Théâtre Sans Fil, ce qui mène en 2011 à la décision de mettre en vente la Caserne. Peu après, un projet de spectacle d’après les romans Amos Daragon de l’écrivain québécois Bryan Perro ne parvient pas à convaincre les comités de pairs de soutenir le TSF comme compagnie de production[16].
Le sauvetage de l’édifice patrimonial, acheté en 2014 par l’équipe sportive L’Impact, semble avoir éludé médiatiquement la recrudescence du problème des espaces dédiés aux marionnettistes et à leurs œuvres matérielles, en particulier lorsqu’elles sont surdimensionnées. Après Le chat et le gondolier en 2014, les marionnettes du Sans Fil font encore quelques apparitions publiques. La plus significative est une exposition rétrospective, en mars 2018 à la Place des Arts de Montréal, puis en avril-mai à Hawkesbury en Ontario, ce qui permet à plus de 8000 personnes de voir ou revoir ces géants[17]. Après une deuxième exposition, Géantes !, à La Pulperie de Chicoutimi (Saguenay) à l’été 2019, le TSF lance un programme d’adoption de ses marionnettes. Les archives du TSF sont léguées à BAnQ en 2019.
Prix et nominations
1984 : Désignation officielle comme ambassadeur culturel du Canada, Jeux Olympiques de Los Angeles. Des représentations sont données à guichets fermés du spectacle Le Hobbit dans le cadre du Olympic Arts Festival.
1985 : Grand Prix du Conseil des arts de la Communauté urbaine de Montréal, prix principal remis à un organisme artistique, parfois en théâtre. Le Théâtre Sans Fil en est le premier récipiendaire, pour l’année de création de ces prix, pour Le Seigneur des anneaux. Financé par mécénat, le Grand Prix est une bourse de 30 000 $, plus une œuvre d’un artiste montréalais.
1985 : « Personnalité de la semaine », journal La Presse, à André Viens, metteur en scène de Le Seigneur des anneaux. Distinction publiée le 3 novembre 1985.
1986 : Prix des critiques d’Ottawa, pour Le Seigneur des anneaux.
1992 : « Personnalité de la semaine », journal La Presse, à André Viens, metteur en scène de Le grand jeu de nuit. Distinction publiée le 2 août 1992.
1995 : Masque spécial, Académie québécoise du théâtre, pour La couronne du destin et les 25 ans de la compagnie.
1997 : Prix Hommage, Réseau indépendant des diffuseurs d´événements artistiques unis du Québec (RIDEAU). Remis en février au Théâtre Sans Fil, pour souligner l’ensemble des réalisations de la compagnie et son apport au monde du spectacle.
2007 : Prix Reconnaissance UQAM, Faculté de communications de l’UQAM, à André Viens, pour l’ensemble de son œuvre avec le Théâtre Sans Fil. Prix créé en 2001, pour lequel chaque faculté désigne chaque année un diplômé de l’UQAM comme lauréat.
2009 : Excellent Production Award et Best Stage Effect Award, Shanghai International Children’s Theatre Festival (Chine), pour Le Hobbit, rejoué en anglais avec surtitres.
Bibliographie (en ordre chronologique)