Sandrine Thibout

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Description

Sandrine est née en Bretagne (France) et vit au Québec depuis une trentaine d’années. Issue de la diversité et amoureuse des rencontres, elle a choisi de quitter Montréal il y a 25 ans pour vivre en région (Charlevoix). Elle voyage son art à travers le monde depuis une quarantaine d’années. Formée au conservatoire dès son très jeune âge, elle est aussi diplômée en psychologie et en éducation. Elle s’implique régulièrement dans ses communautés d’accueil à travers ses projets de médiation artistique.

DE LA SCÈNE À LA RUE

Dans la vingtaine, Sandrine abandonne le carcan de la danse et de la musique classiques au profit des contretemps des folklores africains (danses, percussions, gospel). Elle travaille alors les rythmes, les sonorités tribales et les mouvements du corps humain au quotidien, tels que ceux des femmes rythmant et chantant leur mortier, ceux des semailles ou des cérémonies. Elle habite la scène puis la rue à travers les arts rythmiques et clownesques.

En 2012, sa santé la forçant à se réinventer, Sandrine embrasse alors les arts de la marionnette, lui permettant d’allier ses divers talents et sa multidisciplinarité. Aujourd’hui, à la manière du clown, elle improvise essentiellement autour des émotions, des rythmes et des langages corporels par le truchement de ses marionnettes et de ses installations immersives.

DE LA RUE À LA SANTÉ COMMUNAUTAIRE

Dès l’âge de sept ans, Sandrine fouille les rebuts à la recherche de trésors oubliés pour ses assemblages et ses installations. Mais c’est à son retour du Mali en 2001 que, confrontée au choc de la surconsommation nord-américaine, valoriser les matières usagées s’ancre définitivement dans sa démarche de création. Depuis, travaillant essentiellement avec des matériaux et des textiles récupérés, elle conçoit et construit ses marionnettes, masques, costumes et scénographies. Cherchant systématiquement l’innovation, elle crée des prototypes et des univers expérientiels, interactifs et immersifs, qu’elle partage aussi en cours de création avec le public, lors d’activités de médiation artistique.

À ce jour, dans l’espace public, par l’entremise des arts de la marionnette contemporaine, sa pratique s’inscrit à la fois dans la rue et au cœur d’espaces non conventionnels tels que les milieux communautaires et sanitaires.

DES UNIVERS À VIVRE

Cocon a marqué un virage dans la démarche artistique de Sandrine, en rupture avec sa manière pré-pandémique de travailler. Performant alors en contact physique direct avec le public, elle doit revisiter ses interactions lors de ses performances.

Entre 2020 et 2024, elle se concentre donc sur son projet Cocon. Soutenue par le Conseil des arts et des lettres du Québec dans ses trois phases de développement (construction; écriture communautaire et mise en scène de contes sociaux; promotion et diffusion). Elle se donne alors la mission de travailler avec plusieurs partenaires communautaires, municipaux, sanitaires et artistiques (Charlevoix et Montréal).

QUATRE SAISONS EN TOUS TEMPS

Dès les prémisses de la création de Cocon, son objectif est de proposer une exposition marionnettique immersive et interactive en quatre volets (Quatre Saisons en Tous Temps). Le public, invité à vivre chaque univers, pourra déambuler de l’un à l’autre et y jouer librement. S’inscrivant dans la continuité de Cocon (hiver, blancs et bleus froids), elle construit aujourd’hui Le Cri du Monde, (printemps, verts et roses), symbolique de l’explosion, du renouveau et de l’effervescente expressivité printanière. 

Le Cri du Monde est une expérience publique d’expressivité orale et corporelle. Ce tableau végétal, chargé de gueules de marionnettes multiformes intégrées à la trame textile, sera manipulé par le public, devant le public. Évoquant les diversités de voix dans nos sociétés, la complexité de nos relations humaines, souvent entre conflits et entraide, l’œuvre permettra à chacun d’échanger et de partager à travers la libre expression.

MARIONNETTE ET SANTÉ MENTALE

Toujours dans une mission de gestion des émotions et de santé mentale, Sandrine offre des espaces d’évasion par le jeu marionnettique libre, accessible à tous. Celui-ci offre de multiples possibilités d’expressivité. La marionnette est une médiatrice thérapeutique. Prolongement du corps humain, elle est une âme vivante, indépendante, derrière laquelle l’individu disparaît. Elle permet à chacun de se distancer de sa vie réelle et d’aller vers l’expression brute de ses émotions. Par la libre expression orale et le mouvement créatif improvisé, elle offre un univers magique. Elle permet de donner un sens personnel au monde.

SANDRINE EST MEMBRE DE : 

• AQM, association québécoise des marionnettistes, Montréal
• UNIMA-Canada, union internationale de la marionnette, Montréal
• Répertoire Culture-Éducation, province du Québec
• Cercle de fermières du Québec